Eponger ses dettes
Il naît à Tours en 1799, dans une famille de la bourgeoisie enrichie. A l’âge de 20 ans, monté à Paris pour des études de droit, il décide de faire carrière dans la littérature. Madame de Berny, rencontrée en 1821, sera son initiatrice à la vie sociale et un soutien financier. Il en aura besoin: le jeune Balzac se lance dans les affaires à grand fracas. Une entreprise d’imprimerie et d’édition le laissera dans les dettes jusqu’à la fin de ses jours. Pour les éponger, il devra se livrer à toutes sortes d’activités littéraires, dont la publication en feuilletons dans les journaux de nombreux romans.
Il inaugure ce mode de parution en 1836, avec les douze livraisons de La Vieille Fille dans La Presse, le nouveau quotidien créé par Emile de Girardin. Lui-même vient de faire faillite avec un titre qu’il a tenté de relancer, La Chronique de Paris. Il continuera à publier en feuilletons, mais le succès d’Alexandre Dumas et d’Eugène Sue éclipse le sien. En 1842, le projet de La Comédie humaine est en place, avec ses personnages «réapparaissants». Balzac meurt en 1850, épuisé par les excès de travail et de soucis.