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L'avenir selon Ulrich Gygi

Le patron de La Poste plaide pour un monopole résiduel.

Ulrich Gygi a exhorté mardi les responsables politiques à donner au géant jaune les moyens de combattre à armes égales dans un marché très concurrentiel.

Dans cet environnement, le maintien d'anciennes structures en l'état est impossible à financer et met en danger l'entreprise, avertit son directeur. Selon lui, le financement du service universel pourrait être facilité si l'Etat limitait l'étendue de la desserte de base, par exemple du point de vue de la fréquence de distribution, de la densité du réseau ou des prestations à fournir.

Ulrich Gygi se déclare favorable au «monopole résiduel sur les envois de 100 grammes, tel qu'il existe depuis le 1er avril». La Poste demande aussi qu'on lui donne les moyens de combattre à armes égales. Cela implique l'attribution d'une licence bancaire à PostFinance, en dotant l'établissement financier du statut de SA sans garantie d'Etat, et d'en faire une filiale détenue à 100% par La Poste.

Ulrich Gygi attend aussi des autorités qu'elles attribuent à La Poste le statut de SA et permettent l'assujettissement du personnel au Code des obligations. Des conventions collectives de travail sectorielles pourraient être négociées avec les partenaires sociaux.