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The Salvation

Un hommage danois trop maladroit aux westerns spaghettis d'antan

© Praesens
© Praesens

1870, dans l'Ouest américain. Lorsque Jon, un Danois à peine arrivé, tue le meurtrier de sa famille, il déclenche la fureur du bandit Delarue qui terrorise la région. Trahi par une communauté lâche, avec pour seuls soutiens son frère et un garçon, le paisible pionnier va traquer les hors-la-loi jusqu'à la ville fantôme qui leur sert de repaire... Sélectionné à Cannes comme «film de minuit», The Salvation de Kristian Levring, ex-compagnon de Lars von Trier pour son opération Dogme95 (The King Is Alive), tient du canular. Réalisé en Afrique du Sud, ce «premier western danois» renvoie en fait à l'époque des westerns bâtards italo-américains tournés en Espagne à la fin des années 1960. Mais le réalisateur n'y ajoute aucune relecture personnelle, à la manière de Quentin Tarantino ou des frères Coen. De sorte que son film, malgré la présence d'un grand Mads Mikkelsen et d'une mystérieuse Eva Green (muette), ressemble à un exercice de style assez vain, parfois frappant mais plus souvent maladroit.