La guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie, le grand fournisseur d’hydrocarbures en Europe, chamboulent le paysage énergétique du continent. Lors d’un sommet, des négociants ont tenté de faire un point de situation cette semaine
Le conflit bouleverse le commerce international des hydrocarbures, bien qu’il ne soit pas interdit d’acheter du pétrole en Russie. Des firmes suisses sont liées par des accords à long terme avec la compagnie publique Rosneft, vitale pour le Kremlin
Depuis le début du conflit, Litasco, un des principaux négociants de Genève, peine à financer ses transactions et à louer des pétroliers. Mais il reste opérationnel. La filiale du géant des hydrocarbures Lukoil demeure le principal acheteur de pétrole russe
ANALYSE. La crise en Ukraine réduit drastiquement l’offre en céréales et des grandes puissances boycottent les hydrocarbures russes. Des mesures qui font mal et qui rappellent que la mondialisation et les hauts degrés d’interdépendance qu’elle engendre réduisent en fait les risques de conflit
Le litre de sans plomb dépasse souvent les 2 francs et il faut facilement compter 160 francs pour 100 litres de mazout. Ces tarifs exceptionnels sont directement liés au conflit en Ukraine, qui fait bondir les cours du gaz et du pétrole
La guerre fait flamber les cours du blé, ce qui annonce des ravages dans les pays moins nantis, notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. En Suisse, où se négocie la majeure partie des céréales de la mer Noire, il faudra «réduire la voilure»
L’Allemagne, dépendante du gaz russe, se tourne vers d’autres fournisseurs et veut relancer ses centrales nucléaires, une tendance qu’on retrouve ailleurs. Dans les coulisses, notamment en Suisse où se négocient 75% des hydrocarbures russes, la terre tremble également
La mère de famille a pu fuir son pays, où elle travaille pour un négociant genevois. Et se réfugier avec ses filles chez son patron. Son parcours, d’un bon poste dans l’exportation de produits céréaliers aux bombes, raconte sa cité portuaire et l’impact de la guerre
Les trois quarts du commerce d’hydrocarbures et de céréales russes et ukrainiens seraient gérés depuis la Suisse où des entreprises craignent que les sanctions à venir les contraignent à trouver de nouveaux partenaires d’affaires. En attendant, la place constate les dégâts
Le Vieux-Continent, qui dépend du pétrole et du gaz de Russie, veut diversifier ses partenaires, en lorgnant du Qatar aux Etats-Unis, pour garantir son approvisionnement. Sans grand espoir à moyen terme, faute d’infrastructures notamment
La situation s’est crispée en mer Noire, d’où partent un quart des exportations mondiales de blé. Les tarifs de l’énergie et des fertilisants, la demande, surtout chinoise, et la météo influencent également les cours. En Suisse, où la récolte a été mauvaise en 2021, le pain coûte plus cher
Les cours du pétrole et du gaz étaient en hausse mardi, suscitant des inquiétudes en Europe, tandis que la procédure d’autorisation du gazoduc Nord Stream 2 a été suspendue. Le Vieux-Continent et la Suisse dépendent des ressources russes
Le Vieux-Continent, et la Suisse dans une moindre mesure, dépend du pétrole, du gaz et du charbon russes, tandis que le Kremlin compte sur les devises européennes. Zoom sur une interdépendance entre grandes puissances
Grâce à des conditions météorologiques favorables en Asie, la pression s’est relâchée sur les prix du gaz. Ceux du pétrole sont repartis à la hausse. Les marchés regardent déjà au-delà du variant Omicron alors que les réserves d’or noir déclinent
Le brut de ce pays d’Asie centrale en proie à de fortes tensions est largement exporté en Suisse depuis une vingtaine d’années. En 2011, plus de la moitié du pétrole raffiné sur sol helvétique était kazakhe, une part qui a baissé depuis
La consommation de cette roche sédimentaire riche en gaz à effet de serre aura franchi un nouveau seuil historique cette année sous l’impulsion de la Chine et de l’Inde. L’Agence internationale de l’énergie anticipe une nouvelle hausse en 2022
Kinshasa dit vouloir interdire au groupe suisse d’exporter les richesses qu’il creuse dans son sol. La firme zougoise joue un rôle clé en RDC où elle exploite des mines de cuivre et de cobalt. Zoom sur les enjeux d’une relation tumultueuse entre deux géants
La Chine, qui fournit la quasi-totalité du métal, limite sa production car son extraction pollue. Ses propriétés légères et robustes en font pourtant un élément clé de la transition énergétique. Flambée des prix et pénurie en Europe, notamment à Martigny
Une filiale d’une entreprise zougoise, Solway Investment Group, exploiterait illégalement un gisement de nickel tout en polluant l’environnement, selon des populations voisines. L’Etat guatémaltèque leur donne tort
Berne s’inquiète de possibles pénuries d’électricité avec la disparition programmée du nucléaire. Des énergies alternatives, pas toujours renouvelables, pourraient compenser les pertes mais des carences financières et humaines entravent leur déploiement
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