Ilona Kickbusch. La pandémie de Covid-19 a plongé l’Organisation mondiale de la santé dans la tourmente. Pour renforcer une OMS affaiblie, cette spécialiste de la santé globale estime que son financement doit être revu à la hausse. Elle appelle aussi à des réformes et imagine un mécanisme de sanctions entre l’OMS et le Fonds monétaire international
Codirectrice du Global Health Centre de l’IHEID à Genève, la chercheuse estime que, malgré les menaces américaines sur le financement de l’OMS, la coopération avec des instituts américains et l’agence onusienne va perdurer
Depuis quelques semaines, l’Organisation mondiale de la santé est sous le feu des critiques, en particulier de l’administration Trump, qui l’accuse d’avoir retenu des informations. Le déroulé de la crise depuis janvier montre que l’OMS a sonné tôt le tocsin
Avec la décision de l’administration Trump de geler la contribution américaine à l’Organisation mondiale de la santé, celle-ci craint de devoir faire des choix difficiles. Elle souffre depuis les années 1980 d’un manque de volonté des Etats membres de lui attribuer des financements fixes
L’actuelle cheffe de la diplomatie espagnole, qui a vécu quinze ans à Genève en dirigeant notamment le Centre du commerce international (ITC), raconte au «Temps» comment elle vit la pandémie qui frappe durement son pays, où 188 000 personnes au moins ont été infectées et 19 500 sont décédées
COMMENTAIRE. L’Organisation mondiale de la santé a sa responsabilité dans la décision de l’administration Trump de suspendre son financement en s’étant montrée beaucoup trop conciliante envers Pékin. Mais prise en otage par la Chine, l’OMS paie le prix de sa faiblesse institutionnelle – dont Trump profite pour cacher sa gestion calamiteuse du Covid-19
Une délégation d’ingénieurs chinois, notamment de Huawei, ont proposé à l’UIT à Genève une nouvelle infrastructure d’internet pour remplacer celle dominée par les sociétés technologiques américaines. Certains y voient le début d’une guerre sanglante pour le contrôle de la Toile, d’autres relativisent. Etat des lieux
Directeur depuis juillet 2019 du Musée international de la Croix-Rouge, il le conçoit comme le point de contact du débat. Comme une idée dont on discute entre initiés et profanes
Le directeur général de GAVI, l'Alliance du vaccin basée à Genève, appelle à une coordination globale des efforts scientifiques et à un processus ouvert qui doit permettre de sélectionner le meilleur candidat. Parallèlement, Seth Berkley craint un arrêt des vaccinations de routine à cause du Covid-19
Secrétaire général de l’Union internationale des transports routiers (IRU), l’Italo-Canadien Umberto de Pretto tire la sonnette d’alarme. Les réponses unilatérales des Etats face à la crise du Covid-19 pourraient coûter très cher à l’économie et entraver fortement l’approvisionnement en denrées alimentaires
Avec la pandémie de Covid-19, Tedros Adhanom Ghebreyesus s’impose sur tous les écrans de la planète. Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé depuis 2017, il dirige une agence onusienne nécessaire, mais fragile. Il pourrait être un bouc émissaire facile de la pandémie. Or il cherche un équilibre difficile entre Pékin, Washington et les Etats qui le soutiennent
Actuellement directrice de la gestion des conférences à l’Office des Nations unies à Genève, la future directrice exécutive prendra ses fonctions en juin. Sa venue devrait coïncider avec l’élaboration d’une nouvelle vision pour l’institution privée genevoise fondée par l’ex-secrétaire général de l’ONU, le défunt Kofi Annan
L’Organisation mondiale de la santé, basée à Genève, est régulièrement l’objet d’éloges ou de critiques au vitriol. Si elle a surréagi face à l’épidémie de H1N1 en 2009 et insuffisamment réagi face à celle d’Ebola en 2014, elle joue sa crédibilité avec le Covid-19
Pour marquer les 100 ans de la Société des Nations et du multilatéralisme, «Le Temps» publie un article mensuel en puisant dans les archives de la SdN conservées dans l’actuel Palais des Nations à Genève. Premier épisode: les femmes et la SdN
Experte dans les pandémies, la codirectrice du Centre de santé globale de l’Institut de hautes études internationales et du développement juge très dangereux le manque de leadership politique de la Maison-Blanche. Elle estime aussi que les Etats, trop repliés sur eux-mêmes, n’ont pas eu une réaction suffisante à la crise
Mercredi, les 83 membres du Comité de coordination de l’OMPI ont élu le Singapourien Daren Tang pour diriger l’agence onusienne au détriment de la Chinoise Wang Binying. Ce choix doit encore être entériné par l’assemblée générale de l’organisation en mai
Le Suisse Nils Melzer a surpris voici quelque temps en relevant que Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, avait subi de la torture psychologique. Rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, il estime qu’Assange est un «journaliste» et qu’il a dans ce sens joué son rôle en soumettant des Etats à un vrai contrôle démocratique
ÉDITORIAL. L’administration Trump joue avec le feu en tergiversant sur la possible reconduite du nouveau traité Start de réduction des armes stratégiques, qui expire en février 2021. En voulant inclure Pékin dans la réflexion, elle voit juste, mais sa méthode est vouée à l’échec
Ex-secrétaire d’Etat adjoint sous la présidence Obama, l’actuel président de l’Arms Control Association à Washington est très critique du refus actuel de Donald Trump de reconduire le traité visant à réduire les armes stratégiques. Il déplore que les raisons soient plus liées à l’héritage Obama qu’à la rivalité avec la Russie
Les 4 et 5 mars prochains a lieu l’élection du nouveau directeur de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle pour remplacer Francis Gurry. Pékin a une candidate et Washington fait tout pour la bloquer, lui préférant un candidat singapourien
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