Vous avez dit dictature? Pour Jair Bolsonaro, le régime militaire qui a sévi au Brésil entre 1964 et 1985 n’était pas une dictature, malgré les 434 victimes officielles et les milliers de dissidents arrêtés arbitrairement et torturés, portés disparus ou forcés à l’exil… Une répression que le président brésilien relègue à de simples «petits problèmes»… Rien de neuf dans le florilège d’offenses de l’ex-député et ancien militaire d’extrême droite, arrivé au pouvoir il y a trois mois. Et pourtant. Bolsonaro a suscité un vif émoi en ordonnant aux trois armées de «commémorer comme il se doit» les 55 ans du coup d’Etat militaire du 31 mars 1964, qui a déposé le président de gauche Joao Goulart, sauvant selon lui le pays d’un supposé péril communiste.