Espagne
AbonnéDepuis le début de l’année, près de 18 500 migrants ont débarqué dans l’archipel, principalement à Gran Canaria. Les chefs de l’opposition de droite réclament des expulsions «immédiates»

A environ 150 kilomètres des côtes du Sahara occidental et un bon millier de kilomètres de l’Andalousie, l’archipel espagnol des Canaries est en passe de se transmuer en nouveau nœud gordien de la crise migratoire vers l’Europe. Et Gran Canaria, l’une des sept îles dont la capitale est Las Palmas, est promise à devenir d’ici peu le Lesbos ou le Lampedusa espagnol.
Au sud de cette île en effet, plus précisément dans le modeste port de pêche d’Arguineguin, plusieurs centaines de migrants, récemment arrivés via des embarcations de fortune, se concentrent sur le quai, dans l’attente d’être pris en charge par les autorités. En majorité, ils proviennent de pays du sud-Sahel, comme le Sénégal ou le Niger, ainsi que du Maroc.