Les Blue Editions de Bucherer proposent par tradition des montres-bracelets qui ne sont disponibles que chez l’horloger-bijoutier. Pas cette fois. L’entreprise familiale lucernoise s’est alliée à l’atelier-boutique Bündnerbike, spécialiste Harley-Davidson aux Grisons, pour concevoir une moto qui consomme pleins gaz tous les qualificatifs du luxe.

Les partenaires sont partis du modèle vintage Softail Slim S de Harley-Davidson. Un an durant, toutes les pièces de la machine de 100 chevaux ont été refaçonnées, soudées, frappées et meulées, au point que la moto est méconnaissable. Le moteur en V est pourvu de parois translucides qui permettent d’observer la rotation de l’arbre à cames ou les vannes. Il est éclairé de l’intérieur avec des LED de teinte bleue à résistance thermique. Pour obtenir la couleur bleu intense et irisé de la moto, celle-ci a d’abord été argentée avant de recevoir six couches de laque.

Bijoux et métaux précieux

La Harley-Davidson Blue Edition encastre deux petits coffres-forts dans son réservoir. Tous deux sont protégés par un verre blindé. L’un accueille une montre réalisée sur mesure à partir du modèle Patravi TravelTec II de Carl F. Bucherer. Le chronographe est monté dans une cage soutenue par des anneaux en silicone pour éviter que les vibrations de la bête ne l’endommagent. Le support joue également le rôle de remontoir: la montre continue à fonctionner même lorsque la moto est longuement immobilisée. Ce qui sera sans doute son destin, objet de prestige exposé dans le salon d’une belle demeure sous alarmes multiples.

L’autre coffre-fort inséré dans le réservoir dévoile une bague pourvue d’un diamant de 5,40 carats. Une bague en diamants Dizzler ponctue la poignée des gaz, une autre a été montée sur la fourche, une troisième orne le flanc gauche du réservoir. Les leviers manuels et les poignées sont en or rose, alors que les vis ou les repose-pieds sont dorés avec le même métal. Cette pièce unique vaut 1,888 million de francs, ce qui en fait la moto la plus onéreuse de l’histoire.