Portrait
AbonnéC’est un dur à cuire au cœur tendre et il a des choses à dire: l’artiste tessinois sort un quatrième album solo, son meilleur. Une œuvre «mature, d’adulte»

Le rap est sa passion, sa thérapie, son exutoire. Casquette et pull au logo crocodile, bague en or grosse comme une balle de golf représentant un ours: Amos Zoldan, alias Sisma, nous reçoit au Loft Five, à deux pas de la gare de Zurich où il vit depuis sept ans. L’occasion? La sortie de son quatrième album solo (sur un total d’une petite dizaine): Circolo Vizioso.
Originaire de Sementina, tout près de Bellinzone, le rappeur de 38 ans fait de la musique depuis un quart de siècle («je suis quelqu’un qui a un avis sur tout»). Il a amené le rap tessinois là où il n’était jamais allé: dans toute la Suisse, à l’Openair de Frauenfeld (Thurgovie), aux Docks lausannois ou au Fri-Son, à Fribourg. Il s’est même produit à San Francisco, à deux reprises. En ce moment, il souffre évidemment de l’impossibilité de donner des concerts.