Voilà bientôt dix ans qu’elle est entrée dans l’œil du grand public en France avec Les Chatouilles, son seule-en-scène où elle racontait les viols subis dans l’enfance, l’enfer du déni familial, le douloureux processus de la reconstruction. Une pièce jouée partout, souvent, pour laquelle elle a obtenu un Molière en 2016, et adaptée au cinéma en 2018. Elle est toujours danseuse, réalisatrice, ou encore chroniqueuse radio. Militante, aussi, avec une voix qui porte si loin que le magazine Elle l’a posée en couverture avec Brigitte Macron en 2020. Il n’y avait a priori pas la place ni le temps pour se lancer dans une carrière d’écrivaine, mais Andréa Bescond s’est finalement laissée tenter. «La clé, c’est Caroline Marson, mon éditrice. En 2016, après avoir vu Les Chatouilles, elle m’a dit qu’il fallait que j’écrive. Je n’étais pas prête, mais elle est revenue à la charge après mes chroniques sur RTL. J’ai fini par me lancer avec une histoire d’événements croisés qui traversent plusieurs générations.»