Antigel ne craint pas l’hiver
Festival La 5e édition a fait un carton
Trente-sept mille spectateurs, une fréquentation en hausse de 32% par rapport à l’année dernière, des salles pleines et heureuses et Benjamin Clementine, la nouvelle voix grave du moment, qui a réussi à faire oublier samedi soir l’annulation de dernière minute des Américains de TV on the Radio. Bref, on est très content du côté des organisateurs de cette cinquième édition d’Antigel, le festival qui tombe pile pour réveiller la Genève engourdie par l’assommoir hivernal.
Un point d’orgue
Le programme réparti sur 17 jours a multiplié les expériences (les balades dans l’au-delà du collectif Rucksack Gogolplex), les collaborations transdisciplinaires (la performance vendredi soir de Jérémy Chevalier et Nicolas Cantillon dans le cadre de l’exposition Reverse à la Villa Bernasconi) et les rencontres qui marchent (celle d’Erik Truffaz et de la compagnie de danse sud-africaine du chorégraphe Gregory Maqoma au BFM). Sans oublier les têtes d’affiche (Mogwai, Pere Ubu, Dean Blunt, Feu! Chatterton, tous top, Tricky un peu moins). Mais Antigel reste aussi une affaire de lieux. Le festival s’éparpille dans les 21 communes du canton: jouer la carte du décentrement, c’est toujours une bonne idée. Il y a eu surtout le Grand Central, immense halle que les CFF vont flanquer par terre et à qui Antigel a offert le plus beau chant du cygne en y organisant des événements forcément monumentaux.
Mais après Antigel, c’est encore Antigel. Le 25 février, le festival accordera l’ultime estampille de son édition 2015 au concert du guitariste de Radiohead Jonny Greenwood & London Contemporary Orchestra au Victoria Hall. Et là, clap de fin jusqu’à l’année prochaine. Les dates d’Antigel 2016 sont déjà connues. Il se déroulera du 30 janvier au 14 février.
www.antigel.ch