En tournée

Spectacle

Sept silhouettes autour d’un caisson de bois. C’est à un enterrement que nous convie Septik, un cortège funèbre mais pas funeste de marginaux abracadabrants qui ont rendez-vous avec leur deuil. Sur scène, la compagnie Les Diptik (Céline Rey et David Melendy), lauréate du Prix suisse de la scène en 2020 et spécialiste des envolées clownesques, s’adjoint les services de cinq autres trublions pour rire, dénoncer et chanter les absurdités du monde – et de notre finitude. Une tragicomédie mêlant théâtre, musique live et danse, à la fois drôle, tendre et «parfois un peu méchante». La vie, quoi. V. N.

«Septik». Théâtre Le Reflet, Vevey, di 5 février à 17h; puis au Spot, à Sion, je 9 février à 19h.

Genève

Musique

Dans le cadre des 11 ans de l’association Lied et Mélodie, un récital mené par de jeunes artistes se tiendra à la Salle des abeilles. Deux duos formés par les sopranos Pilar Alva Martin et Laure-Catherine Beyers se succéderont avec pour fil conducteur la musique d’entre-deux-guerres. L’occasion d’entendre les trop rares Cabaret songs de Benjamin Britten (1939) mais aussi des compositeurs emblématiques du renouveau de la musique espagnole de la fin du XIXe siècle: Manuel de Falla et Enrique Granados. J. de B. G.

«Entre deux guerres». Salle des Abeilles, je 9 février à 19h30.

Spectacle

Bastien Blanchard aime l’auteur Dennis Kelly et celui-ci le lui rend bien. L’an dernier, le metteur en scène genevois a dirigé Verena Lopes dans Girls & Boys et le solo de cette mère dont l’époux a tué leurs deux enfants a sidéré. Cette année, aux côtés d’Alexandra Tiedemann, Angelo Dell’Aquila et Serge Martin, Bastien Blanchard retrace la vie de Gorge Mastromas, un enfant loyal qui devient un adulte menteur à qui rien ne résiste. Ou presque rien… Une écriture au scalpel pour une vision sans pitié de l’humanité. M.-P. G.

«L’Abattage rituel de Gorge Mastromas». Théâtre de la Parfumerie, du 7 au 26 février.

Jura

Exposition

En quête de nouvelles émotions, Jean-Marc Steiner a choisi, le temps d’un nouveau projet, de quitter le champ de la photographie urbaine et de paysage pour une démarche centrée sur la picturalité et la couleur. Le résultat de ses recherches formelles est à découvrir dans la galerie de la Fondation Anne et Robert Bloch pour la promotion de la création culturelle dans le Jura. S. G.

«Jean-Marc Steiner – Emotions oxydées». Galerie de la FARB, Delémont, jusqu’au 5 mars.

Valais

Musique

Pour définir sa musique, Loïc Grobéty parle de «drone montagnard acoustique». Effectivement, de sa contrebasse et d’elle seule, ce Combier extirpe des lames de fond qui fluent et refluent lentement pour esquisser des cathédrales d’ondes. On connaît Grobéty pour tenir la basse (électrique) du quartet de post-rock en angles Convulsif et pour OLO, son projet solo (qui vient de sortir un époustouflant Neige noire chez Midira Records); mais ce n’est pas parce qu’il débranche ici la prise qu’il démontre moins d’ampleur – au contraire. P. S.

A Cordes perdues. La Vidondée, Riddes, ve 10 février à 19h.

Vaud

Musique

Avant – M –, il y a Louis, père du clan Chedid. Né en 1948 en Egypte, l’auteur-compositeur-interprète a distillé depuis une vingtaine de disques et autant d’inoubliables titres – Anne ma sœur Anne, Ainsi soit-il, On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime qu’on les aime… Cinquante ans de carrière pour un répertoire de variété riche et délicat, que Louis Chedid a revisité en mode piano-voix sur son dernier album (En noires et blanches). Le voici en tournée, intimiste, aux côtés du pianiste et arrangeur Yvan Cassar, qui jonglera entre trois instruments (à queue, droit et mécanique) pour faire résonner ses plus beaux titres. V. N.

Louis Chedid et Yvan Cassar. Théâtre de Beausobre, Morges, ve 10 février à 20h. Avant le Théâtre du Crochetan, Monthey, sa 11 à 20h.

Avec Lullabies, Camilla Sparksss – qu’on avait l’habitude d’entendre dans un registre de nervosité froide, chant buté et rythmes bruts – s’aventure dans des espaces aux contours qui s’effilochent. Lullabies est une suite de contes sombres portés bien entendu par le son (voix, synthé et boucles sonores hypnagogiques), mais aussi par l’image: Camilla Sparksss enveloppe sa performance d’un phénakistiscope, un jouet optique conçu dans les années 1830 permettant de créer des illusions de mouvement en tablant sur la persistance rétinienne. Une musique de rêves, au sens strict du terme. P. S.

Camilla Sparksss. CityClub, Pully, (organisation: Association du Salopard), di 5 février à 16h.

Spectacle

«Savez-vous que les acteurs jouent sur des planches dont le bois vit, alors une forêt couchée porte leurs mots?» Après Animaux, premier volet de sa Suite sur le vivant, Julien Mages fait parler les Arbres. «Je n’écris pas une pièce écologique, explique-t-il, mais un poème évoquant une forêt imaginaire, berceau de notre inconscient et de nos peurs primaires, avec les broussailles de nos émotions enfouies.» Sur la scène du Théâtre Benno Besson, à Yverdon, Juan Bilbeny, Michel Demierre et l’artiste queer Billy Demiguel donneront corps à ce «songe éveillé, cette méditation en langage végétal». M.-P. G.

«Arbres». Théâtre Benno Besson, Yverdon-les-Bains, du 7 au 10 février.