«Les Garde-Temps», ou la poésie muette des horloges arrêtées
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AbonnéFraîchement paru aux Editions Noir sur Blanc, l’ouvrage de Luc Debraine dévoile 50 photographies représentant des cadrans aux aiguilles immobilisées. Texte et image s’allient pour redonner voix à ces témoins silencieux d’un temps révolu

Une horloge à l’arrêt relève toujours d’une anomalie. Mécanisme grippé, coucou enroué, le caractère anecdotique de l’incident ne parvient pas à étouffer le vague sentiment d’inquiétude prêt à s’emparer du spectateur contemplant un cadran immobile. Le temps aurait-il suspendu son vol et exaucé les prières de Lamartine, et avec lui celles de l’humanité entière? Ou bien les aiguilles, inertes, nous rappellent-elles plutôt l’heure où le temps se figera définitivement pour chacun et chacune d’entre nous?