Une horloge à l’arrêt relève toujours d’une anomalie. Mécanisme grippé, coucou enroué, le caractère anecdotique de l’incident ne parvient pas à étouffer le vague sentiment d’inquiétude prêt à s’emparer du spectateur contemplant un cadran immobile. Le temps aurait-il suspendu son vol et exaucé les prières de Lamartine, et avec lui celles de l’humanité entière? Ou bien les aiguilles, inertes, nous rappellent-elles plutôt l’heure où le temps se figera définitivement pour chacun et chacune d’entre nous?