Chemise rose, bagues voyantes, œil rieur et sourire malicieux. A l’occasion de sa grande rétrospective au Centre Pompidou, Gérard Garouste nous accueille dans sa maison de Belleville, assis sur un fauteuil en forme de trône bariolé de couleurs. Comment conçoit-il le rôle du peintre en ce début de XXIe siècle? «Etre un ver dans le fruit. Il faut agir comme un ver et bouffer le fruit, foutre la merde; trouver des failles, des pas dupes du système», susurre-t-il en rigolant. Une saillie qui peut apparaître surprenante dans la bouche d’un académicien – il a élu en 2017 à l’Académie des beaux-arts, au fauteuil de Georges Mathieu –, de la part d’un artiste qui a peint, au début des années 1980 au Palais de l’Elysée, la chambre de Danielle Mitterrand.