exposition
AbonnéLe centre Pompidou consacre une rétrospective de l’un des plus importants artistes français, auteur d’une œuvre imprévisible et énigmatique, nourrie de l’étude de la Torah, du Talmud et des grands mythes. Rencontre chez lui à Paris

Chemise rose, bagues voyantes, œil rieur et sourire malicieux. A l’occasion de sa grande rétrospective au Centre Pompidou, Gérard Garouste nous accueille dans sa maison de Belleville, assis sur un fauteuil en forme de trône bariolé de couleurs. Comment conçoit-il le rôle du peintre en ce début de XXIe siècle? «Etre un ver dans le fruit. Il faut agir comme un ver et bouffer le fruit, foutre la merde; trouver des failles, des pas dupes du système», susurre-t-il en rigolant. Une saillie qui peut apparaître surprenante dans la bouche d’un académicien – il a élu en 2017 à l’Académie des beaux-arts, au fauteuil de Georges Mathieu –, de la part d’un artiste qui a peint, au début des années 1980 au Palais de l’Elysée, la chambre de Danielle Mitterrand.