Lubaina Himid ou les couleurs éclatantes de l’invisible

Eléonore Sulser

Peindre ce qui n’a pas encore été peint, rendre présent le passé et l’invisible, le parer de couleurs éclatantes, lumineuses, merveilleusement attirantes et poser des questions. C’est ainsi que l’on pourrait décrire le projet de l’artiste britannique Lubaina Himid, dont le travail est présenté pour la première fois au public suisse, dans une grande et belle exposition au MCBA (Musée cantonal des beaux-arts). Montée à la Tate Modern, visible jusqu’en juillet dernier à Londres, So Many Dreams vient d’ouvrir à Lausanne.

Généreuse, mêlant tableaux et installations des années 1970 à aujourd’hui, l’exposition propose une vision riche et variée du travail de l’artiste, qui a obtenu en 2017, à l’instar d’Anish Kapoor (1992), de Damien Hirst (1995) ou de Laure Prouvost (2019), le prestigieux Turner Prize.