Trafic d’antiquités au Louvre Abu Dhabi: de faux certificats, deux sarcophages et une galerie genevoise
Marché de l'art
AbonnéL’étau se resserre sur les responsables des commissions d’acquisition du Louvre Abu Dhabi, accusés d’avoir négligé l’étude de provenance des pièces. Eclaboussée par l’enquête, la galerie genevoise Phoenix Ancient Art, des frères Aboutaam
Il y a d’abord eu la mise en examen, le 25 mai dernier, de Jean-Luc Martinez, l’ancien président du Musée du Louvre, pour des faits de «blanchiment et complicité d’escroquerie en bande organisée». Avant que Jean-François Charnier, ancien cadre de l’agence France-Museums, une structure créée pour mener à bien le projet du Louvre Abu Dhabi, ne soit à son tour mis en examen et placé sous contrôle judiciaire le 28 juillet. Soupçonné, précise le journal Le Monde, d’avoir «fermé les yeux» sur des faux certificats d’origine de sept pièces d’antiquités égyptiennes acquises entre 2014 et 2018 pour «plusieurs dizaines de millions d’euros» par le Louvre Abu Dhabi, institution fruit d’une coopération entre la France et les Emirats arabes unis et liée au Musée du Louvre par un accord de coopération.