Né en 1867 à Fontenay-aux-Roses, un lieu prédestiné si l’on songe à l’importance du rose dans les intérieurs et même les paysages à venir; Pierre Bonnard étudie le droit à Paris, en même temps qu’il suit les cours de l’Académie Julian.

Dès 1888, sous l’influence de Gauguin, Bonnard et ses amis Maurice Denis, Paul Ranson, Paul Sérusier et Henri-Gabriel Ibels fondent le groupe des nabis (ou prophètes en hébreu). Attaché à l’aspect décoratif de l’œuvre et à ses composantes symboliques, le groupe subsistera jusqu’en 1900.

Très impressionné par les «images du monde flottant» que véhicule l’estampe japonaise, le peintre traduit cette fascination dans son œuvre; on le dit «très japonard».

En 1893 à Montmartre, Bonnard, qui est déjà marié, fait la connaissance de Marthe de Méligny, dont il ne connaîtra le vrai nom de Maria Boursin que lorsqu’ils se marieront, en 1925.

Après qu’il a acheté la villa «Ma Roulotte» à Vernonnet, en 1912, le peintre rend souvent visite à Monet à Giverny, non loin de là. Il se portera acquéreur d’une autre villa, au Cannet, en 1926, la baptisera«Le Bosquet» et la fera repeindreen rose.

Après la mort de Marthe, durant les cinq ans qu’il lui reste à vivre, Pierre Bonnard, célébré à travers de nombreuses expositions et publications, travaille assidûment. Il meurt en 1947 au Cannet. L. C.