France
AbonnéC’est l’histoire d’une «grande famille» qui, ces dernières semaines, a ébranlé le Tout-Paris. Mais derrière le séisme, le récit poignant de Camille Kouchner est d’abord un abîme de douleurs. Au point d’aboutir à une intervention publique d’Emmanuel Macron sur les violences sexuelles faites aux mineurs

Sur la quatrième de couverture de La Familia grande (Ed. Seuil), Camille Kouchner n’a retenu que quelques mots pour – si cela est possible – dire une fois pour toutes adieu à son passé. «Souviens-toi, Maman: nous étions tes enfants.» Des mots poignants adressés à sa mère, Evelyne Pisier-Kouchner, décédée en 2017, dont l’ouvrage dit le renoncement et, in fine, la peur qui la paralysa à force d’être noyée dans l’alcool: celle de s’opposer à son second mari, le constitutionnaliste et ex-député européen Olivier Duhamel, accusé dans l’ouvrage d’inceste sur l’un de ses beaux-fils. Une enquête a depuis été rouverte, après des premières investigations non concluantes en 2011.
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