Genève
AbonnéA Genève, des salles à moitié pleines souvent ont marqué une 45e édition qui a vu se succéder le sublime avec William Forsythe, des escapades mémorables et des figures dans l’air du temps parfois assommantes

Et si ce spectacle-là résumait l’esprit de cette 45e édition de La Bâtie? C’était jeudi dans les murs tout neufs de l’Usine à Gaz à Nyon. Les acteurs belges du Raoul Collectif invitaient à une Cérémonie. Planant au-dessus de la scène, un ptérodactyle métallique zieutait cette confrérie toquée. Des toasts pour des lendemains moins flous, des envolées de galopins lyriques, des accolades entre éberlués, comme si seul comptait ici le plaisir d’être là, de recoudre la fraternité de la nuit. Ces farceurs ont la souplesse des aristochats. Leur présence est en soi une fête et un symbole.