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AbonnéLa directrice du Théâtre populaire romand projette six comédiens dans «L’Art de la comédie», pièce en forme de traquenard existentiel et comique signée Eduardo De Filippo. A l’affiche jusqu’à samedi, le spectacle réjouit sans convaincre tout à fait

Le théâtre est en crise! Plus d’auteurs dignes de ce nom! Pis, plus de public! Réquisitoire de grincheux? C’est Eduardo De Filippo, dramaturge napolitain superbement joueur, qui l’assénait, en 1965, dans sa pièce L’Art de la comédie. Il l’affirmait avec une rage d’amour, pour proclamer en réalité sa nécessité. Une farce donc, mais aussi un plaidoyer. C’est ce double jeu qu’Anne Bisang, la directrice du Théâtre populaire romand de La Chaux-de-Fonds, et ses comédiens honorent dans un spectacle entraînant qui a tendance, c’est sa limite, à sacrifier la subtilité du propos.