Publicité

Le cinéma dans «Le Rouge»

Le «Who's who» romand est né.

Il s'appelle Le Rouge. Il vient d'atterrir dans quelques librairies, s'achète aussi sur http://www.lerouge.ch et est tiré à 2000 exemplaires. C'est le premier annuaire du cinéma suisse francophone. Des cinéastes aux critiques, en passant par les techniciens et les acteurs, les festivals ou les cinémas, cet outil de travail sera remis à jour tous les deux ans et se décline également sur son site réactualisé quotidiennement. Hormis Cinémémo, annuaire national qui peine à fournir des informations fiables et fraîches, Le Rouge est une grande première. Par son exigence d'abord: seules y figurent les données vérifiées.

Un outil de marketing

Réalisée en seulement six mois, l'idée du Rouge est née il y a un an à l'initiative de Fonction: cinéma, association genevoise d'encouragement à la création dirigée par le cinéaste Xavier Ruiz, et de comedien.ch, le site de castings de François Roch. La Loterie romande, l'Office fédéral de la culture, la TSR ou encore le Fonds Regio ont investi dans ce projet à 75000 francs (pour sa version papier). Le Rouge est un outil de travail, mais aussi un outil de marketing en Suisse et à l'étranger. Les 349 professionnels, 271 sociétés et 516 comédiens répertoriés, avec adresses, numéros de téléphone, parfois de portable et liens e-mail, en font un objet costaud. Il montre l'ampleur du tissu économique, professionnel, que représente l'audiovisuel romand.

Dès lors, les professionnels l'inspectent. Pourquoi tel ou tel n'y figure-t-il pas? «Nous avons recensé les Alémaniques qui vivent en Suisse romande et parlent le français, explique Xavier Ruiz. Par contre, il était ingérable, dans un temps si court, de vérifier si tel ou tel technicien zurichois s'exprime bien en français.» Beaucoup d'acteurs du théâtre romand manquent également à l'appel. Et ceux qui ont sciemment décidé de s'en passer. Parfois avec humour. C'est l'anecdote la plus croustillante: la personne chargée de recueillir les données appelle la cinéaste Anne-Marie Miéville sans connaître le nom de son compagnon. Au bout du fil, un homme: «Mais, ma petite dame, Anne-Marie et moi, on n'est pas des professionnels: on est des amateurs.» C'était Jean-Luc Godard.

Au fait, pourquoi Le Rouge s'appelle-t-il Le Rouge? «Ça n'a rien à voir avec le vin, rigole Xavier Ruiz. Ça n'a rien à voir non plus avec le communisme. C'est une référence au passeport suisse!»

Le Rouge, en vente sur http://www.lerouge.ch ou à la Fnac ainsi que, à Genève, à Fonction: cinéma et à La Librairie du cinéma. Prix: 49 francs.