Davantage de conférences, davantage d’orateurs, davantage de spectateurs. S’il y a bien un lieu en Suisse romande où l’on a particulièrement mesuré l’essor des conférences ces dernières années, c’est à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Et plus encore au SwissTech Convention Center, centre de conférences sorti de terre il y a dix-huit mois à l’ouest du campus.

«On note une multiplication des conférences, mais ces dernières sont de plus en plus thématiques», observe Christophe Leyvraz. Le directeur marketing du SwissTech Convention Center explique qu’avant, une conférence était plus générale et se déroulait en général sur quatre jours. «Aujourd’hui, le sujet principal est divisé en deux thématiques précises, qui occupent chacune deux jours et demi», explique-t-il.

Il existe plusieurs catégories de conférence. On trouve celle, scientifique, qui est un pur partage d’information et celle, plutôt commerciale, qui possède un véritable modèle d’affaire et qui vise la rentabilité. Le centre des congrès de l’EPFL vise les deux publics. «Vu la puissance de la marque EPFL, beaucoup d’entreprises sont intéressées à venir organiser une remise de prix ou une soirée du personnel dans nos locaux. Le transfert d’image est bénéfique pour elles», relève Christophe Leyvraz.

Cachet de 50 000 dollars

Pour une «petite» salle (250-270 personnes) – par exemple une conférence de presse –, il faut compter environ 5500 francs par jour en comptant les techniciens qui épaulent les organisateurs. Cela s’organise en 9 à 18 mois. Dans le cas d’une plus grande conférence – qui s’installerait dans le bâtiment entier, soit 2500 spectateurs –, la location revient à 54’000 francs pour la journée. Sans compter la restauration et le cachet des orateurs. Cela se prépare 5 à 8 ans à l’avance, affirme le directeur marketing.

Pour les conférences qui sont des «poids lourds, mondialement connues, comme TED», l’argent va dans l’autre sens. «C’est l’organisateur de la conférence qui demande à recevoir un cachet en prévision des retombées qu’elle va susciter pour le centre de congrès», note Christophe Leyvraz qui estime qu’une grosse conférence internationale peut demander un cachet allant jusqu’à 500’000 dollars.