«Hunky Dory» (1971)

L'album pop parfait. Porté par «Life On Mars» et «Changes», qui resteront à jamais au panthéon de ses morceaux les plus aimés, le quatrième album de Bowie fait de lui une star. A partir de là, il pourra tout se permettre. Il n'a que 24 ans mais est déjà culte.

«The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars» (1972)

Un album concept pour lequel le chanteur devient Ziggy Stardust, une sorte de messie rock venue des étoiles. Inspiré par Vince Taylor, qui un soir de folie s'est pris sur scène pour Jésus, cet alter ego tout en paillettes et en costumes bariolés le voit jouer sur son androgynie. Mais cette icône glam devient dévorante, poussant Bowie a le tuer symboliquement, après un dernier concert londonien, en juillet 1973.

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«Young Americans» (1975)

Alors qu'il avait annoncé après la disparition de Ziggy qu'il ne remonterait plus jamais sur une scène, l'Anglais réapparaît en avril 1974 aux Etats-Unis, le temps d'une tournée monstre à l'ambiance post-apocalyptique, inspirée par le «1894» de George Orwell. Suite à cette intense série de concerts au cours desquels il bat son record de consommation de cocaïne, il décide d'opérer un tournant radical et s'enferme au Sigma Sound Studio de Philadelphie pour enregistrer un album soul: «Young Americans». Sur «Fame», il s'offre un choriste de luxe en la personne de John Lennon.

«Low» (1977)

Après les Etats-Unis, Berlin. C'est là qu'il enregistrera un triptyque – suivront «Heroes» et «Lodger» – initié avec un album aventureux composé en partie avec Brian Eno, qui après ses années Roxy Music s'est mué en sorcier des sons nouveaux. En partie instrumental, brisant la sacro-sainte règle du couplet-refrain, «Low» déroute une partie de son public, mais son côté avant-gardiste lui permet de renouer avec ceux qui trouvaient ses précédents enregistrements trop commerciaux.

«1.Outside» (1995)

Un peu plus de dix ans après le tube «Let's Dance» et une décennie artistiquement peu intéressante malgré quelques brefs éclats (le titre «Modern Love»), Bowie devient le détective Nathan Adler, nouvel et dernier alter ego de sa carrière. Il livre alors un album de rock industriel – il dit avoir été en partie influencé par un groupe romand, The Young Gods – qui relance sa carrière et lui permet d'être découvert par une nouvelle génération, d'autant plus que Nirvana a enregistré un an plus tôt, pour son live «Unplugged», une reprise inspirée de «The Man Who Sold the World».