Toucher, essayer, deviner, comprendre. Ou comment découvrir la science et ses grands principes par l’expérimentation, les sens. C’est le pari de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne avec sa nouvelle exposition Technorama à l’EPFL. Une quinzaine d’expériences scientifiques seront ainsi proposées sous le bâtiment A d’EPFL Pavilions du 12 juin au 4 juillet. Autant de phénomènes naturels et techniques à venir découvrir seul ou en famille au gré d’un parcours libre et unique.


«C’est la première fois que nous collaborons avec le centre scientifique Technorama de Winterthour et cela nous semblait parfaitement naturel», détaille Farnaz Moser, directrice du Service de promotion des sciences de l’EPFL. «Nous partageons la même volonté de transmettre la culture scientifique aux plus jeunes, par le biais de l’expérience et de la fascination.» Pour l’exposition, Technorama a ainsi mis à disposition plusieurs de ses modules scientifiques, des plus impressionnants, parmi lesquels un diapason géant, un pendule, diverses illusions d’optique, une série d’engrenages mécaniques et même une des plus grandes boules à plasma d’Europe.

 

Si l’on parvient à attiser la curiosité du public, on a déjà fait une partie du chemin.

Anne-Gaëlle Lardeau, administratrice d’EPFL Pavilions

 

Fascination et émerveillement


Vulgariser la science, n’ayons pas peur des mots. Ou en tout cas, la rendre accessible au plus grand nombre. C’est une des ambitions générales portées par l’EPFL avec son service dédié à la promotion des sciences (lire ci-dessous) et cet événement en est une des incarnations. Une exposition touche-à-tout qui vise à susciter chez les visiteurs «l’émerveillement», selon les mots d’Anne-Gaëlle Lardeau, administratrice d’EPFL Pavilions. «C’est toujours difficile de se fixer des objectifs d’apprentissage avec une exposition. L’idée est d’émerveiller, de donner envie d’en savoir plus, expose la responsable. Que ce soit par la manipulation, le jeu, comme ici, ou par les expositions mêlant art, sciences et société, comme d’ordinaire à EPFL Pavilions, l’objectif est de déclencher un questionnement. Si l’on parvient à attiser la curiosité du public, que l’on crée du souvenir, on a déjà fait une partie du chemin.»


Avec EPFL Pavilions, qui abrite trois espaces complémentaires sur le campus, ce sont plus d’une dizaine d’expositions qu’organise l’école fédérale chaque année. «Il s’agit toujours pour nous de présenter les innovations et de questionner l’impact de ces dernières sur notre société en croisant les regards d’artistes et de scientifiques. In fine, il s’agit d’aiguiser les consciences.»


Pour l’EPFL, cette exposition Technorama est également synonyme de reprise post-covid et de célébration festive et ludique de la fin de l’année pour les plus jeunes. «Nous accueillerons sur des créneaux dédiés pas moins de 52 classes de divers cantons avec un programme de deux heures conjuguant visite et ateliers», évoque Farnaz Moser. Une équipe d’étudiants formés et accompagnés par des médiateurs et médiatrices scientifiques seront présents pour accompagner le public.


«Nous misons sur une pédagogie active et ludique. En touchant, en expérimentant, petits et grands émettent des hypothèses. Notre équipe est là pour répondre aux questions et bien sûr amener quelques bases scientifiques nécessaires à la compréhension des phénomènes observés.» La directrice insiste aussi sur le côté «spectaculaire» de certains modules présentés, qui devraient donc, pendant ces trois semaines, en émerveiller plus d’un.


Plus d’informations sur https://go.epfl.ch/technorama

  • 12 000 enfants bénéficient chaque année du programme «Les sciences, ça m’intéresse!», développé par l’EPFL à l’attention des moins de 16 ans.

L’essentiel

  • Du 12 juin au 4 juillet
  • EPFL Pavilions
  • A partir de 7 ans
  • Entrée libre
  • Accès limité à 20 visiteurs par heure
  • Réservation obligatoire sur https://go.epfl.ch/technorama
  • Masque obligatoire à partir de 12 ans

Accès

  • EPFL Pavilions – Pavillon A
    Place Cosandey
    CH-1015 Lausanne

Horaires d’ouverture

  • Lu, ma, je, ve: de 16h à 19h
  • Me: de 14h à 19h
  • Sa, di: de 9h à 19h

 

A propos du Technorama

Créé en 1947, le Technorama est un centre scientifique basé à Winterthour, dont la vocation première est d’éveiller la curiosité des plus jeunes et de susciter leur enthousiasme pour les sciences naturelles et la technique. L’apprentissage y est de nature exploratoire et passe par l’expérience immédiate des nombreux postes d’expérimentation présentés.

Plus d’informations sur https://www.technorama.ch/

Initier la relève scientifique de demain

Farnaz Moser est la directrice du Service de promotion des sciences à l’EPFL


Quelle ambition porte votre service?


Celle d’encourager, d’initier la relève scientifique de demain tout d’abord, en s’adressant aux 7-16 ans. Mais il s’agit également pour nous de donner la possibilité au grand public de comprendre les avancées scientifiques et technologiques.


Est-ce une mission, un devoir, pour l’EPFL?


Oui bien sûr. L’EPFL est une école fédérale et elle se doit d’amener au plus grand nombre la compréhension des sciences et des technologies. Nous devons à la fois donner envie aux jeunes de s’engager dans ces filières et mener un véritable travail de pédagogie plus largement.


Comment vous y attelez-vous quotidiennement?


L’EPFL s’est engagée depuis 2003, et plus particulièrement avec un service dédié depuis 2015, dans cette vocation de promotion des sciences. Cela passe par un vaste programme avec des activités extrascolaires et pour les classes. Des ateliers scientifiques, des cours de robotique, d’informatique, de mathématiques, sont ainsi proposés tout au long de l’année. Nous allons aussi dans les écoles de divers cantons avec notre bus itinérant «Les sciences, ça m’intéresse!» et nous accueillons des classes à l’EPFL. Un festival des sciences est par ailleurs organisé.


Vous avez développé un programme spécifique pour les filles?


Oui, il fallait leur donner cet espace entre elles, leur faire prendre confiance en leurs capacités et leur livrer des modèles d’identification. Il y a un gros travail à mener sur la féminisation de ces professions. Il est temps que les mentalités changent. Nous œuvrons aussi auprès de l’entourage familial et pédagogique.


Les jeunes Suisses ont-ils cette appétence pour les sciences?


Oui, ils sont très curieux et participent avec beaucoup de plaisir à nos activités. Même nos programmes qui s’étendent sur 11 samedis et misent sur une certaine assiduité rencontrent un très grand succès, avec des listes d’attente. Il nous importe aussi que ces programmes soient accessibles à tous, d’où un important travail de partenariat pour lever d’éventuels freins financiers.


Et vous-même, à titre personnel, quelle est votre motivation?


J’aime les sciences plus que tout et je me dois d’œuvrer pour y initier la jeune génération. La transmission des savoirs scientifiques au plus grand nombre – ces bases qui sont indispensables pour comprendre le monde dans lequel nous vivons et son évolution technologique rapide – me tient particulièrement à cœur.


En détail sur http://sps.epfl.ch