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Ce dimanche, soir de Super Bowl aux Etats-Unis, est dévoilée la énième variation de la série d'espionnage, «24 Legacy». A quoi bon?

Ce sera l’événement de ce dimanche soir aux Etats-Unis, après le Super Bowl, le championnat de football américain. Le réseau Fox dévoilera 24: Legacy, la nouvelle série dérivée de 24 heures chrono. En Suisse, Teleclub la proposera relativement vite, en version originale sous-titrée. Dans l’espace francophone, M6 l’a acquise.
24: Legacy suit trois ans plus tard, la précédente dérivée de 24 Heures chrono, 24: Live Another Day. Les amateurs retrouveront donc l’agent héros de cette dernière, empêtré dans un sacré pétrin au Yemen, et ainsi de suite. Etc, car il est quand même impossible de ne pas soupirer, même bailler, face à cette nouvelle résurrection de cette médiocre série d’espionnage qui – je n’ai toujours pas compris pourquoi – a tant fasciné au début des années 2000.
Une légitimité à l'ère Trump?
Je n’ai pas vu les premiers épisodes de 24: Legacy. On ne sais jamais, c’est peut-être excellent. Mais face à l’offre si affolante des séries ces temps, je mesure à quel point je n’ai pas envie de perdre du temps avec cette nouvelle resucée d’une formule qui était déjà rance à sa première mouture.
24, c’est comme le porc qu’exècrent les infâmes terroristes musulmans; dans le cochon, tout est bon. Les scénaristes rongent donc la chair, l’os, la moelle, jusqu’à atteindre on ne sait quoi, mais comme Fox ordonne et paie, on s’exécute. En sus, qui sait, puisque nous entrons dans l’ère trumpienne du monde, 24: Legacy trouvera peut-être une légitimité en remettant les bienfaits de la torture pour raison d’État sur le devant de la scène. Comme c’était le cas au début du siècle, grâce à Kiefer Sutherland.
Une suite due aux auteurs historiques
Cette nouvelle dérivée est due aux créateurs de 24 Heures chrono, canal historique, Joel Surnow et Robert Cochran. Deux autres auteurs ayant naguère œuvré dans cet environnement, Howard Gordon et Alex Gansa, ont par la suite créée Homeland. L’antithèse, en matière d’intelligence et de crédibilité. Passé le puissant tremplin du Super Bowl pour lancer cette hasardeuse, énième, nouvelle 24, il faudra juger sur pièce.