Adnane Baraka, des montagnes de l’Atlas à Locarno
C’est cet été au Tessin que le réalisateur marocain a présenté en première mondiale son documentaire «Fragments from Heaven». Rencontre à Marrakech
Tandis que la chaleur écrasante d’un été caniculaire transforme la Piazza Grande en gril, c’est dans la fraîcheur du PalaCinema qu’Adnane Baraka dévoile en première mondiale Fragments from Heaven, un documentaire filmé dans le désert et flirtant parfois avec la fiction pour raconter – entre faits scientifiques, enquête ethnographique et envolées poétiques – l’histoire d’éclats de météorites tombés du ciel. C’était le 8 août dernier, à l’enseigne de la section Cinéaste du présent du Locarno Film Festival.
Trois mois plus tard, c’est dans l’élégant lobby aux airs de riad de l’hôtel Mövenpick de Marrakech qu’on retrouve ce Marocain de 35 ans. La veille, il a présenté au Musée Yves Saint Laurent ce premier long métrage, sélectionné par le festival du film de la «ville rouge» dans sa section 11e Continent, dédiée à la recherche formelle et narrative. Suivie par de nombreux étudiants en cinéma de l’ESAV (Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech), dont il est sorti diplômé en 2011, la projection s’est achevée sur un bel échange avec le public. Comme à Locarno, où «la discussion a été stimulante», se souvient-il. Cette sélection tessinoise dans un festival de catégorie A aura été une porte d’entrée vers d’autres événements – à Leipzig, Florence ou encore Montréal – qui ont donné une belle visibilité au film.