Dans cette ville de Norskov, «la drogue est aussi facile à trouver qu’une pizza», déplore une policière. Cité satellite qui refuse de l’être, la bourgade danoise fourmille de projets et de stratégies nourries par le maire et ses adjoints, notamment la création d’un lycée technologique high tech. Se heurtant à de farouches oppositions, notamment celle d’un voisin du terrain prévu, près du port.

Une femme blessée

Flic à Odense, la métropole régionale, Tom revient dans sa ville natale. Il retrouve une ancienne petite amie, il comprend qu'elle a basculé, comme d'autres en ville, dans la poudre. Il apprend aussi qu’il pourrait être le père du fils de cette femme blessée par sa vie. Ou que la situation est même encore plus compliquée.

Des soirs de froid et ténèbres, la cité se retrouve, se réchauffe peut-être, à la patinoire ouverte, sous les gros projecteurs. Tom doit enquêter et traquer le deal, en faisant face à son passé. Et la construction du lycée attend.

Le social dans l'ADN du polar nordique

Arte dévoile ce jeudi soir Norskov, nouvelle perle danoise qui tranche avec la fondatrice moderne du genre, The Killing (Forbrydelsen). Ici, l’investigation se confond avec la découverte de la ville du Danemark, dans ses difficultés du moment. La dimension sociale fait partie du patrimoine génétique du polar nordique, depuis les première grandes œuvres suédoises. Au fil des décennies, dans les romans puis les séries, elle a pu être oubliée au profit d’une forte technicité narrative. Créée par Dunja Gry Jensen, dont c’est le premier grand chantier, Norskov retrouve cette veine, avec application et justesse.

Norskov. Arte, dès ce jeudi 3 novembre, 20h55.


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