En mars dernier, lorsqu’il conversait avec le public du Festival international de films de Fribourg à l’occasion d’une carte blanche qui lui avait été offerte, Bong Joon-ho était alors un cinéaste adulé par les cinéphiles mais encore largement méconnu du grand public. Lorsqu’on le retrouve à Locarno dans la salle de conférences d’un grand hôtel, il est depuis devenu le premier réalisateur coréen à remporter une Palme d’or à Cannes, et a vu son septième long métrage, Parasite, bénéficier d’une visibilité mondiale.