Césars 2020: «Les Misérables», champion d’une soirée misérable
Cinéma
AbonnéSecouée par une crise constitutionnelle, le rituel d’autocélébration du cinéma français s’est cristallisé sur des questions de parité et de violences sexuelles au cours d'une longue soirée pleine de sarcasmes et de malaise. Qui n’ont pas empêché Polanski de décrocher un gros lot
Modifié vendredi 6 mars 2020 à 15:34
Vendredi, Jour des Césars, Libération synthétisait les enjeux du rituel d’autocongratulation à travers un montage photographique opposant les figures de Roman Polanski, accusé de viol, et d’Adèle Haenel qui a témoigné des agressions sexuelles dont elle a été victime quand elle avait 12 ans sur un plateau de cinéma. Dans l’ère ouverte par #MeToo, le réalisateur polonais représente le temps révolu du droit de cuissage et la comédienne française l’âge nouveau de la femme affranchie. Le premier partait avec douze nominations pour J’accuse, la seconde avec dix nominations pour Portrait de la Jeune Fille en feu, de Céline Sciamma, deux des meilleurs films de 2019.
