If this empty-suit, race-hating fraud had to actually visit West Baltimore for five minutes and meet any of the American citizens who endure there, he’d wet himself. https://t.co/QBSed1S4c8
— David Simon (@AoDespair) 27 juillet 2019
Le scénariste a commencé par répliquer au président que «si cette coquille vide et raciste devait se balader maintenant pendant cinq minutes dans le quartier ouest de Baltimore et rencontrer un seul de ses habitants, il se pisserait dessus». Il a traité son président de «tas de m…» et, désormais, croise le fer, presque minute après minute, avec les trumpistes qui l’incendient – et que, pour sa part, il jette au feu, ne lésinant pas sur le qualificatif de «trou du c…» à l’égard de ses contradicteurs.
Fuckmutt, the dispute is not whether Baltimore has profound problems. It’s whether they result from a scope and complexity of problems or from the simplistic, racist claim it is work of one lone legislator. And you post the legislator... speaking to it? That’s your insight? Dumb. https://t.co/4ezJv9xgeD
— David Simon (@AoDespair) 31 juillet 2019
David Simon est toujours resté fidèle à sa ville, il y vit encore. Son orientation politique ne fait pas un pli: il est à la gauche de la gauche des démocrates. Même l’accession à la présidence de Barack Obama ne l’avait pas enthousiasmé plus que cela – lors d’une interview il y a juste dix ans, il nous glissait: «J’ai de l’admiration pour Barack Obama, je suis fier qu’il soit mon président – ce qui n’était plus arrivé depuis longtemps. Mais je me fais peu d’illusions. Les problèmes sociaux sont systémiques.»
Notre interview: «Je veux raconter l’autre Amérique»
Avec ses ouvrages d’abord, puis ses séries The Corner – tournée dans les quartiers réels dont il est question, avec des gens du coin – puis The Wire, David Simon a acquis une crédibilité qui dépasse le petit cercle des séries. Il est l’un des grands diagnostiqueurs des maux de l’Amérique. Et par sa propre violence langagière ces jours, il montre vers quelle direction, inquiétante, se dirige le pays.
Une discussion avec Eric Overmyer à propos de «Treme»: «Les Etats-Unis sont une nation créole, c’est le sujet de notre série»