«Don’t Leave Me», une série parfaite pour l’exportation
Le fleuron estival de Canal + est une série italienne qui, à Venise, conte la traque d’un réseau de pédocriminels. Un thriller fabriqué dans les formes, qui manque d’âme
La réalisation de Don’t Leave Me (Non mi lasciare) ne brille pas par son élégance. C’est souvent lourd, soudain on trouve malin de faire une séquence de parkour dans ce genre de polar classique, et le propos est régulièrement surligné comme pour bien se faire comprendre – mais on avait compris. Le fleuron estival de Canal+ attire autant qu’il lasse. Tant il est configuré pour nous happer – mais avec quel dessein?
Le corps d’un jeune ado est retrouvé dans un canal de Venise. D’abord envisagé, le suicide est vite écarté. Conséquence, débarque de Rome une commissaire qui enquête de longue date sur un réseau de pédophiles. Or, c’est l’ancienne petite amie de l’enquêteur principal de l’affaire, au reste marié à celle qui fut sa meilleure amie. Complexe.