«La Femme de Tchaïkovski», une héroïne tragique
Festival de Cannes
AbonnéLe cinéaste russe Kirill Serebrennikov est de retour en compétition avec un film évoquant l’épouse du célèbre compositeur

Après avoir salué l’apparition d’une scène rock dans le Leningrad des années 1980 avec Leto puis adapté La Fièvre de Petrov, un roman en forme de voyage halluciné dans une ville de Sibérie occidentale, Kirill Serebrennikov propose avec La Femme de Tchaïkovski un long métrage d’époque. Et de manière tragique, il aura fallu une guerre pour qu’il vienne présenter ce film à Cannes, alors que les deux précédents, également en compétition, avaient été projetés en son absence. D’abord assigné à résidence puis interdit de voyage à l’étranger, le cinéaste et metteur en scène de théâtre a finalement pu quitter la Russie pour s’installer à Berlin, d’où il dénonce l’invasion de l’Ukraine. Après Cannes ce printemps, il sera cet été au Festival d’Avignon.