Le FIFDH explore les combats, même ceux qui ne se voient pas
Du 10 au 19 mars prochain, la 21e édition du Festival du film et forum international sur les droits humains cartographiera les enjeux d’actualité à travers une cinquantaine de rendez-vous, du conflit ukrainien au tabou de l’inceste
Une route désolée recouverte de tapis persans et, en plein milieu, un gros rocher menaçant. Qui ailleurs, crée un trou béant dans le bitume. Ces clichés troublants composent l’affiche du Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH), dont la 21e édition s’ouvrira le 10 mars à Genève. Des images argentiques qui «confrontent l’expression de la culture et de la civilisation à des catastrophes tragiques», explique Irène Challand, directrice des programmes. Difficile de ne pas songer aux pierres et aux briques qui ont pris au piège les peuples turcs et syriens lors du séisme, le 6 février dernier.
Une affiche en forme de triptyque, notamment pour évoquer les trois axes de cette édition – la première sous la direction artistique d’Irène Challand qui succédait l’automne dernier à Isabelle Gattiker: les défis environnementaux, migratoires ainsi que les guerres, qui continuent de faire des ravages jusqu’aux portes de l’Europe. Alors que l’on commémore cette année les 75 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le FIFDH continue son travail de cartographie du monde, entre polarisation et oppressions. Sans oublier toutefois de «s’ouvrir à l’espoir», souligne Yves Daccord, président du Conseil de fondation du festival.