Il arrive parfois, par paresse ou même par manque d’ambition, que des documentaristes néophytes regardent autour d’eux afin de dénicher un sujet de film. Ainsi, on a vu beaucoup de longs métrages évoquer la maladie, la mort ou les conflits inhérents aux structures familiales recomposées. Et parfois, ces films mettent celles et ceux qui les regardent dans une position inconfortable, comme si on nous montrait de force quelque chose qui aurait dû rester privé, un «film de famille» destiné à ne pas sortir de ce cadre. Mais heureusement, il arrive aussi qu’un sujet de proximité révèle la force d’un regard. C’est le cas du Film de mon père, premier long métrage de Jules Guarneri, 30 ans cette année, salué en avril dernier par le Prix spécial du jury de la Compétition nationale du festival Visions du Réel.
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