«Foudre», quand la foi se heurte au désir
cinéma
AbonnéLa Genevoise Carmen Jaquier met en scène un récit d’émancipation féminine dans le Valais de 1900. Salué par deux prix du cinéma suisse, ce premier long métrage est d’une grande intensité formelle

A l’origine était un fait divers. Dans un journal, un entrefilet relate l’immolation, à Berlin, de deux adolescents. Comment peut-on en arriver là? L’horreur de cette tragédie réveille chez Carmen Jaquier des souvenirs lointains, la Genevoise se rappelle à quel point l’adolescence peut être une période d’expérimentations et de doutes, de colère aussi. Elle imagine alors une ébauche de scénario qui, peu à peu, deviendra Foudre, son premier long métrage, qui depuis sa première mondiale en septembre dernier à Toronto a fait sensation dans de nombreux festivals sur plusieurs continents, remportant notamment à Marrakech le Prix de la mise en scène, attribué par le grand cinéaste italien Paolo Sorrentino.