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Elles aussi étaient en guerre

Elles ont été nombreuses, les femmes de courage et de douleur, à vivre la boucherie de 14-18. On les retrouve dans «Elles étaient en guerre» bientôt sur RTS Deux

© Western Newspaper Union/Natio
© Western Newspaper Union/Natio

Marie Curie, Mata Hari, Rosa Luxemburg… une dizaine de femmes d’exception nous plongent au cœur de la Grande Guerre, grâce aux archives colorisées. Scientifiques, espionnes, militantes ou institutrices, elles ont joué un rôle capital hors des tranchées. A travers leurs parcours résonne la voix de toutes les femmes bouleversées par 14-18.

C’était il y a 100 ans. Voici comment la RTS présente, de très belle manière, Elles étaient en guerre (1914-1918), le documentaire de Fabien Beziat et Hugues Nancy (France/2014), cofinancé et bientôt diffusé par la RTS. Nous en reprenons ici le texte intégral.

«L’Europe s’embrasait et s’apprêtait à s’autodétruire comme jamais auparavant. Le XXe siècle naissait douloureusement dans le fracas de la guerre, dans le sang, les larmes, la désolation.

»C’était il y a 100 ans et pourtant nous ne devons pas oublier. Ne pas oublier les millions de morts, les millions de blessés et mutilés. Les orphelins, les veuves, un pays sacrifié, meurtri, défiguré. «Maudite soit la guerre!» diront ceux qui ont survécu, tant les douleurs et les sacrifices furent nombreux. La «der des der» se sont-ils même promis… sans doute trop vite, trop naïvement.

Actrices à part entière

»Cette histoire va vous être racontée une nouvelle fois. Mais pas comme on la raconte habituellement.

»De la guerre, on ne retient toujours que l’image du soldat piégé dans sa tranchée, piétinant dans la boue et le sang. Poilu condamné à sauter de trou d’obus en trou d’obus par l’obstination imbécile d’un état-major militaire dépassé par la première guerre moderne de l’humanité. L’homme et lui seul qui fait don à la patrie de sa vie ou de son intégrité physique.

»Et comme toujours quand il s’agit d’élaborer la mémoire collective d’un drame qui traverse nos nations, les femmes n’ont pas eu l’honneur d’être considérées comme des actrices à part entière de la guerre.

L’amère victoire, la terrible défaite

»La guerre serait une affaire d’hommes et nos monuments aux morts, nos noms de rues, nos places, ne gardent le souvenir que des héros masculins de ce qui fut un des plus grands massacres de notre Histoire. Pourtant, c’est la société européenne tout entière qui a été foudroyée et bouleversée par la Grande Guerre de 14-18. C’est la société tout entière qui s’est battue et qui a, ici, arraché l’amère victoire et là, souffert de la terrible défaite.

»La guerre, en réalité, n’a pas été qu’une affaire d’hommes.

»Alors ce sont des femmes, avec leur courage, leurs souffrances, leurs regards, qui vont nous accompagner dans ce voyage au bout de l’enfer, au cœur d’une France meurtrie. L’histoire de la Première Guerre mondiale telle que l’ont vécue ces femmes au courage exemplaire, dont on avait jusqu’à aujourd’hui oublié le nom et qui vont vous raconter, au nom de millions de femmes anonymes, ce que fut l’une des plus grandes tragédies de notre Histoire.»

RTS Deux, dimanche 7, 20h55.