«Jill» et les enfants sauvages
L’américano-suisse Steven Michael Hayes raconte l’histoire d’une famille ayant décidé de vivre dans la forêt pour élever ses cinq enfants en marge de la société
Dans une vaste forêt du Montana, à proximité de la frontière canadienne, Ted et Joann vivent d’amour et d’eau fraîche. A la fin des années 1970, alors que le président Jimmy Carter et l’ancien acteur Ronald Reagan s’apprêtent à s’affronter lors des prochaines élections, ils ont fait le choix de l’illégalité, élevant leurs cinq enfants en dehors de la société et se protégeant de tout contact avec le monde extérieur. Le père, radical dans sa manière de vivre cette utopie familiale, est charismatique et autoritaire; la mère, écrivaine, est cultivée et aimante. Jill, la cadette, n’a jamais rien connu d’autre que l’isolement. C’est elle qui donne son titre au film, qui se déroule entre deux époques, avec d’un côté la vie sauvage bientôt bouleversée par l’envie de l’aîné de s’inscrire à l’université, et de l’autre la quête de Jill adulte pour comprendre ce qui s’est réellement joué dans cette forêt pas si enchantée que cela.