L’hommage de Locarno à Douglas Sirk, peintre des consciences troublées
Cinéma
AbonnéLe réalisateur allemand s’est imposé comme un des titans du cinéma hollywoodien. Le Locarno Film Festival propose une vaste rétrospective rappelant la richesse et la diversité de l’œuvre un peu oubliée de celui qu’on surnommait «le maître du mélodrame»
Le temps passe et les photos aussi. Les anciens films s’effacent des mémoires et dans leur substance. La verte prairie où galopaient les cow-boys de jadis vire au jaune et les films de Douglas Sirk ont pris dans l’imaginaire collectif la teinte des roses fanées. Ils évoquent des hommes virils, des femmes fatales affrontant un destin en technicolor dans l’Amérique ripolinée de l’après-guerre. Mais les souvenirs sont traîtres. Il est temps de réviser ses connaissances, de combler ses lacunes et de redécouvrir le grand cinéaste grâce à la rétrospective proposée par le Locarno Film Festival.