Christophe Izard, père de L’île aux enfants, émission phare pour la jeunesse des années 1970, est décédé dimanche, a indiqué à l’AFP Pierre-Alek Beddiar, responsable d’Osibo Productions, la dernière société de production de Christophe Izard. Il était âgé de 85 ans. Christophe Izard est «parti paisiblement chez lui, ce matin en région parisienne», a précisé M. Beddiar.

Le personnage principal de L’île aux enfants, le dinosaure orange Casimir, a marqué le petit écran, ce «monstre gentil» allant jusqu’à devenir une véritable icône inter-générationnelle.

Des études de droit

Après des études de droit, Christophe Izard, fils d’un avocat renommé, avait entamé une carrière journalistique en chroniquant la vie musicale du tout-Paris. En 1968, il avait rejoint l’ORTF, la première chaîne de télévision publique, avant de créer, développer et produire L’île aux enfants en 1974.

Il en écrira non seulement les premiers épisodes, mais signera également les textes des chansons, dont le célèbre Voici venu le temps, des rires et des chants…. Pendant presque 1000 épisodes, L’île aux enfants a enchanté l’ORTF, France 3, puis TF1, avant de s’arrêter en 1982.

La grande invention du gloubiboulga

Le plat préféré de Casimir, le gloubiboulga, à base de confiture de fraises, de bananes écrasées, de chocolat râpé, de moutarde «très forte» et de «saucisse crue mais tiède», est entré dans le langage courant, synonyme de «mélange peu ragoûtant».

Dès 1975, Christophe Izard a proposé également une autre émission, Les visiteurs du mercredi, qui s’adressait à toutes les tranches d’âges enfantines, avec des dessins animés tels que Barbapapa et des séries comme Prince Noir. Pour succéder à L’île aux enfants, Christophe Izard lancera «Le village dans les nuages», qui durera jusqu’en 1985 sur TF1.

«Il se nomme Albert, Albert»

En 1987, Christophe Izard sera évincé de la Une fraîchement privatisée et rejoindra Antenne 2. Il créera notamment ensuite le dessin animé Albert le cinquième mousquetaire.

«Il a accompagné et enchanté l’enfance de plusieurs générations. Christophe Izard nous laisse orphelins d’un pays joyeux où c’était tous les jours le printemps», a réagi la ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak.