Matt Dillon, le cinéma comme miroir de la nature humaine
L’acteur américain, qui a reçu un Léopard d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, est venu présenter deux films au Tessin, dont «City of Ghosts», sa première réalisation
Comme c’est souvent le cas lorsqu’on est honoré pour l’ensemble de sa carrière, Matt Dillon, 58 ans, se trouve encore un peu jeune pour recevoir le Lifetime Achievement Award décerné dans le cadre du 75e Locarno Film Festival. Mais au moment où il monte recevoir son Léopard d’or sur la scène de la Piazza Grande, le petit montage présentant quelques extraits de films dans lesquels il a brillé lui fait réaliser que oui, cela fait longtemps qu’il est dans le circuit.
Il se rappelle soudain le tournage dans le Colorado, à tout juste 14 ans, de son premier long métrage: Violences sur la ville, de Jonathan Kaplan. «Il y avait dans le département des décors un technicien qui nous racontait son travail sur Le Magicien d’Oz [réalisé en 1939 par Victor Fleming]. J’avais un peu l’impression de rencontrer Mozart…» Il a à cet instant précis l’assurance qu’il consacrera sa vie au cinéma, qu’il considère comme un miroir de la nature humaine. A son tour d’être vu comme un ancien.