«Piaffe»: les infortunes d’une copine de cheval
Locarno Film Festival
AbonnéUne jeune femme se laisse pousser une queue de cheval. Au bas du dos… En compétition, un film allemand qui a dû se faire à l’asile, au pavillon des palefreniers

Un jeune homme se rend dans un cabinet boisé tenant du zootrope et du carrousel pour visionner la croissance des fougères, spectacle chargé d’un érotisme sous-jacent. Quant à la tenancière des lieux, Eva, une brune laconique, elle travaille à sonoriser le trot sur place («Piaffe», en allemand) d’un fringant cheval en tapotant diverses godasses et noix de coco dans des bacs de sable. Elle pousse la conscience professionnelle jusqu’à mâcher un collier pour rendre le bruit du mors aux dents. Le résultat déplaît fortement au commanditaire du film, un gueulard peroxydé. Elle se rend à l’hôpital où son frère jumeau, le beau et très androgyne Zara, est soigné. Il s’énerve, hurle et bombarde sa sœur de fraises. Or, «que fait une fraise sur un cheval? Tagada tagada» (classique des cours de récré)…