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Rocky et Terminator au mitard

«Evasion» convoque deux poids lourds du cinéma des années 80 pour un énième baroud d’honneur: Stallone et Schwarzenegger.

Rocky et Terminator au mitard

«Evasion» convoque deux poids lourds du cinéma des années 80 pour un énième baroud d’honneur: Stallone et Schwarzenegger

Genre: DVD Qui ? Mikael Håfström (2013) Titre: Evasion Chez qui ? M6 Video

Le job de Ray Breslin, c’est de se faire boucler incognito dans les prisons de haute sécurité et de s’en évader pour pointer les failles du système. Il a déjà testé quatorze établissements pénitentiaires. Le quinzième va lui donner du fil à retordre: il s’agit d’un bagne «occulte et privé» où les Etats envoient croupir à jamais les gêneurs. Un enfer souterrain avec des cellules cubiques transparentes, des matons masqués et un directeur (Jim Caviezel) alliant sadisme et vénalité. Ray s’allie à Rottmayer, le garde du corps d’un terroriste allemand, pour récuser le sempiternel avertissement qui retentit au début des films de prison: «Vous ne sortirez pas d’ici vivants.»

De Papillon à L’Evadé d’Alcatraz , du Comte de Monte Cristo à The Shawshank Redemption , le thème de l’évasion a nourri des films exaltants. Celui-ci a de beaux atouts, comme la privatisation des prisons, et ménage quelques rebondissements inattendus. Mais pourquoi prendre Sylvester Stallone, acteur limité (euphémisme) et clairement trop vieux (67 ans), pour le rôle de Ray et Arnold Schwarzenegger (66 ans) pour celui de Rottmayer? A peine sortis des atroces Expendables , les deux dinosaures aux masses musculaires ramollies perpétuent les années 80 en se tapant dessus, Rocky contre Terminator, pif et paf, avant de sacrifier à la gloire de l’amitié virile. Ton goguenard, invraisemblances balistiques et gravitationnelles, psychologie rudimentaire, ironie déplacée achèvent de ruiner Evasion .