Avec «The Old Oak», Ken Loach clôt une filmographie engagée et humaniste
L’immense cinéaste britannique, de retour pour la quinzième fois en compétition, annonce à bientôt 87 ans abandonner la fiction
Ken Loach est venu pour la première fois à Cannes en 1970, c’était à la Semaine de la critique. The Old Oak, qu’il présente comme son ultime long métrage de fiction tout en disant ne pas évacuer la possibilité de tourner des documentaires, format moins contraignant et épuisant pour un homme qui fêtera le 17 juin son 87e anniversaire, est son quinzième long métrage en compétition.
Lauréat de deux Palmes d’or (Le vent se lève, 2006: Moi, Daniel Blake, 2016), l’Anglais nous offre avec The Old Oak un film de plus mettant en exergue les conséquences du néolibéralisme sur les ouvriers, tout en défendant l’idée que la solidarité entre les cultures est un terreau fertile pour bâtir un monde meilleur. S’il peut donner l’impression de ressasser encore et encore les mêmes thèmes, c’est parce que, hélas, rien ne va véritablement mieux depuis les années Thatcher.