Faut voir
Essayé, pas pu
Le passage à une année nouvelle est toujours propice aux bonnes résolutions – mais arrive-t-il qu’on en prenne de mauvaises? – voire aux promesses. Tout comme les campagnes électorales. En 2012, le candidat Hollande assurait: «Le changement, c’est maintenant». Deux ans et demi plus tard, on peine à voir; l’opposition ricane et les socialistes amassent les désillusions.
Le slogan a été maintes fois parodié depuis son lancement, nos voisins haut-savoyards viennent de le remettre à l’affiche. A Lyon, Annemasse, Annecy ou Strasbourg fleurissent des placards mettant en scène le grand-père mascotte du fromage Abondance, version hollandaise ou montebourgeoise. En costume marine (la cravate bien droite), il proclame: «Le changement, c’est pas pour maintenant», ajoutant que la recette de la pâte dure est la même depuis le XIVe siècle. En marinière, il défend le «made in France» et le «made in Haute-Savoie».
L’exercice est cruel pour le chef de l’Etat, juste aux alentours de cette Saint-Sylvestre porteuse d’espoir. Il sonne comme un verdict, d’autant plus catégorique qu’il émane du paysan forcément pétri de bon sens ou du sage vieillard. Au syndicat de fromagers, on jure que l’objectif est seulement «de faire sourire» et non d’attaquer une fois de plus le bilan présidentiel. Il y en a donc que tout cela fait encore sourire?