Expression
AbonnéAvec les mots de la rue, Rébecca Balestra, Blanche Gardin, Laura Laune ou encore Tania Dutel défendent leur image de femmes libres tout en mettant à nu les travers de la société

«La vulgarité, c’est relatif. Le mot «pipe», suivant qui le dit, ça passe. Dans ma bouche, c’est pas vulgaire. On est d’accord, beau-papa? C’est excitant.» Le ton est donné, en dessous de la ceinture. Dans la salle du Bar Club ABC de Lausanne, les spectateurs rigolent, certains restent de marbre. Il faut dire que la Genevoise Rébecca Balestra envoie du lourd. Elle parle de la (grande) taille de son vagin, du slip de Jésus, de la prostate chez les hommes, puis enchaîne avec Nietzsche et Magritte. Savoureux mélange dans lequel tout et tout le monde y passe. Au final, on lui pardonne, car ses textes sont bien ficelés, ils nous amènent à réfléchir et le rire est au rendez-vous.