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Les films en compétition

«Promised Land», de Michael Beltrami (Suisse) Le réalisateur: Né

«Promised Land», de Michael Beltrami (Suisse)

Le réalisateur: Né en 1952, le Suisse Michael Beltrami considère Promised Land comme son premier long métrage de fiction (lire ci-dessus).

L'histoire: Ex-enfant star, Ethan Wildwood rêve toujours de décrocher l'Oscar, mais n'est plus qu'un rêveur pathétique aux yeux d'Hollywood. Un ami producteur lui propose de partir, filmer l'Ouest avec une petite caméra vidéo. Au fil des rencontres, en particulier d'une chanteuse nommée Vicky Dalton, Ethan Wildwood sort peu à peu de son monde imaginaire.

L'ambition: L'enfance perdue, la soif de gloire, la solitude, les mythologies de l'Ouest et de Hollywood, etc.: Michael Beltrami ne manque pas de sujets denses.

Les pour: En plus de rendre ses personnages attachants au-delà du pathétique, comme dans des portraits filmés comme Larry Flynt ou Ed Wood, Beltrami déploie un vrai amour pour ce qu'il filme. Ici, l'ironie habituelle des cinéastes suisses qui vont filmer l'Amérique est absente, le réalisateur connaît ses classiques et, techniquement, avec une torpeur très années 70, s'avère digne de ceux qui l'ont sans doute inspiré: Sam Peckinpah, Monte Hellman, etc.

Les contre: Trop peu de films suisses sont aussi solides. L'exception mérite donc qu'on ne lui voie aucun défaut.

Une réplique: «Désolée, j'ai mon propre road movie à vivre et je dois y aller.»

«McDull, Prince de la Bun», de Toe Yuen (Chine)

Le réalisateur: Champion de l'animation hongkongaise depuis son précédent My Life as McDull (Grand Prix à Annecy l'an dernier), Toe Yuen poursuit les aventures du petit cochon en racontant les aventures de son père.

L'histoire: Le porcinet McDull, fils de la désargentée Madame McBing, est atteint par une maladie étrange: ses jambes sont secouées par des spasmes incontrôlables. Sa maman tente l'impossible pour le guérir, avant de lui raconter l'histoire de son papa disparu: le Prince de la Bun.

L'ambition: Toe Yuen pousse l'art du manga jusqu'au burlesque tout en s'inspirant du Candide de Voltaire!

Les pour: Au rythme quasi ininterrompu de chachachas délirants, le cinéaste passe à la moulinette la culture du travail en Asie, l'aliénation sociale, Figo et Zidane, Pizza Hut et le roi Arthur, le Petit Prince et Harry Potter.

Les contre: Sa faiblesse n'est pas de son fait: le dessin animé, même inventif et irréprochable, n'est pas du goût de tous les jurys. De même que les tempos infernaux et l'ironie hilarante.

Une réplique: «Aujourd'hui, les pizzas sont proposées en 12 pouces ou en 18 pouces. Qu'est-il arrivé à notre système métrique?»