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En France, le musée Picasso d’Antibes commémore les 50 ans de la disparition du maître

Les événements se suivent pour célébrer le peintre Pablo Picasso, disparu il y a cinquante ans. A Antibes, une première exposition est consacrée aux dernières années de sa vie

Un portrait de l'artiste espagnol Pablo Ruiz Picasso est visible à l'entrée de la Fondation Picasso sur la place Merced dans la ville de Malaga,en Andalousie, le 8 avril 2023, à l'occasion du 50e anniversaire de sa mort. — © ALVARO CABRERA / keystone-sda.ch
Un portrait de l'artiste espagnol Pablo Ruiz Picasso est visible à l'entrée de la Fondation Picasso sur la place Merced dans la ville de Malaga,en Andalousie, le 8 avril 2023, à l'occasion du 50e anniversaire de sa mort. — © ALVARO CABRERA / keystone-sda.ch

Cinquante ans jour pour jour après la mort du peintre, le 8 avril 1973, le musée Picasso d’Antibes, dans le sud-est de la France, a lancé samedi les commémorations de l’anniversaire de sa disparition avec le vernissage d’une exposition consacrée aux toutes dernières années de sa vie. Montée avec le concours du musée national Picasso de Paris, l’exposition antiboise «Picasso 1969-1972» présente jusqu’au 2 juillet 37 toiles et quatre œuvres sur papier exécutées par l’artiste ces années-là à Mougins, non loin d’Antibes, où il vivait depuis 1961 et où il a rendu son dernier souffle.

«Buste d’homme au chapeau», «Joueur de flûte et femme nue», «Torero»… Prêtées par les musées Picasso de Paris et Malaga, des galeries privées et la famille de l’artiste, ces œuvres grand format témoignent d’une période où, loin du «crépuscule annoncé par ses détracteurs, Picasso récapitulait toute sa vie d’artiste et d’homme dans un foisonnement créatif», note dans le catalogue le commissaire de l’exposition, Jean-Louis Andral, qui a sous-titré l’exposition «la fin du début».

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Créateur jusqu’à son dernier souffle

«Quand Picasso a exposé pour la dernière fois à Avignon en 1970 puis en 1973, une partie de la critique a trouvé qu’il avait perdu ses moyens et que c’était le début de la fin. J’ai voulu inverser la formule pour dire qu’au contraire, c’était un moment qui ouvrait de nouveaux horizons à la peinture, qui a séduit des peintres comme (Jean-Michel) Basquiat», a précisé à l’AFP Jean-Louis Andral, également directeur du musée Picasso d’Antibes.

Citant l’ouvrage «Voyage en Picasso» d’Hélène Parmelin, il relève cette confidence de l’artiste espagnol expliquant en 1973 que «peut-être jamais il n’avait été «aussi peintre» que dans les dernières toiles». Il n’a eu de cesse de créer jusqu’à sa dernière séance de travail le 12 novembre 1972, quelques semaines avant son décès à l’âge de 91 ans.

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Une exposition Picasso et le féminisme

Installé dans le château Grimaldi, face à la mer, le musée Picasso d’Antibes présente de manière permanente 23 peintures et 44 dessins de Picasso laissés en dépôt par l’artiste en 1946 après un séjour de deux mois au cours duquel il avait pu utiliser une partie du musée comme atelier.

La collection s’est enrichie au fil des années et des donations, notamment de céramiques réalisées dans les années d’après-guerre dans la ville voisine de Vallauris.

D’Antibes à Malaga, ville de naissance du peintre, en passant par Paris, le cinquantenaire de sa mort promet de nombreux temps forts pour redécouvrir son œuvre et notamment l’occasion de questionner, à l’heure de #MeToo, son rapport aux femmes avec notamment une exposition Picasso et le féminisme au Brooklyn Museum de New York en juin.