Créateur jusqu’à son dernier souffle
«Quand Picasso a exposé pour la dernière fois à Avignon en 1970 puis en 1973, une partie de la critique a trouvé qu’il avait perdu ses moyens et que c’était le début de la fin. J’ai voulu inverser la formule pour dire qu’au contraire, c’était un moment qui ouvrait de nouveaux horizons à la peinture, qui a séduit des peintres comme (Jean-Michel) Basquiat», a précisé à l’AFP Jean-Louis Andral, également directeur du musée Picasso d’Antibes.
Citant l’ouvrage «Voyage en Picasso» d’Hélène Parmelin, il relève cette confidence de l’artiste espagnol expliquant en 1973 que «peut-être jamais il n’avait été «aussi peintre» que dans les dernières toiles». Il n’a eu de cesse de créer jusqu’à sa dernière séance de travail le 12 novembre 1972, quelques semaines avant son décès à l’âge de 91 ans.
Une exposition Picasso et le féminisme
Installé dans le château Grimaldi, face à la mer, le musée Picasso d’Antibes présente de manière permanente 23 peintures et 44 dessins de Picasso laissés en dépôt par l’artiste en 1946 après un séjour de deux mois au cours duquel il avait pu utiliser une partie du musée comme atelier.
La collection s’est enrichie au fil des années et des donations, notamment de céramiques réalisées dans les années d’après-guerre dans la ville voisine de Vallauris.
D’Antibes à Malaga, ville de naissance du peintre, en passant par Paris, le cinquantenaire de sa mort promet de nombreux temps forts pour redécouvrir son œuvre et notamment l’occasion de questionner, à l’heure de #MeToo, son rapport aux femmes avec notamment une exposition Picasso et le féminisme au Brooklyn Museum de New York en juin.