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Le Festival international du film sur les droits humains fait face à une révolte interne marquée par des accusations d'«incompétences», révèle la presse dominicale. Cible des attaques, la codirectrice Irène Challand se défend

Le Festival international du film sur les droits humains (FIFDH), qui vient de s’achever samedi, est en crise. Il a même failli ne pas avoir lieu, assure Le Matin Dimanche. Une codirectrice du festival a donné sa démission tandis que l’autre est en arrêt à 50%. Le personnel souligne dans des courriers consultés par l’hebdomadaire romand «les incompétences» d’une des codirectrices en charge de la partie artistique, Irène Challand. Ils mentionnent une volonté de «contrôle extrême» conjuguée à une difficulté à prendre des décisions, ce qui aurait nourri «de sérieuses inquiétudes quant à la possibilité de mener à bien le festival».
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Contactée par Le Matin Dimanche, Irène Challand revient sur les motifs de sa nomination: «augmenter la qualité cinématographique» du festival, «obtenir davantage de premières mondiales ou suisses et/ou d’exclusivités, et mieux placer le FIFDH sur la carte des festivals suisses et européens, voire mondiaux.» La responsable incriminée assure être victime de mobbing: «Dès les premiers jours de mon entrée en fonction, je me suis aperçue que cette mission n’était pas partagée par l’équipe en place. Bien au contraire. Je n’ai cessé d’être soit freinée, soit empêchée ou carrément tenue à l’écart et mise devant le fait accompli d’éléments qui me rendaient la tâche difficile, voire impossible.»
Une rencontre est prévue fin mars entre le conseil de fondation et le personnel. Le sort d’Irène Challand n’est pas fixé à ce stade.