«L’Empreinte», l’hommage d’une fille à son père artiste, victime de Pinochet
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AbonnéLa plasticienne Marisa Cornejo, diplômée de la HEAD à Genève, signe un récit d’une force rare autour de sa famille réduite à l’exil après le coup d’Etat au Chili en 1973

En 2012, à Genève, l’artiste-plasticienne Marisa Cornejo a rêvé de son père disparu, Eugenio, artiste également, emprisonné et torturé sous Pinochet. Dans le songe, il demandait à sa fille de retourner au Chili pour réimprimer ses gravures et d’utiliser son corps comme matériau de transfert. «Il m’invitait à jouer avec ce geste, à le faire comme un exercice sans finalité, comme un jeu ou une expérience», précise Marisa Cornejo.