En 2012, à Genève, l’artiste-plasticienne Marisa Cornejo a rêvé de son père disparu, Eugenio, artiste également, emprisonné et torturé sous Pinochet. Dans le songe, il demandait à sa fille de retourner au Chili pour réimprimer ses gravures et d’utiliser son corps comme matériau de transfert. «Il m’invitait à jouer avec ce geste, à le faire comme un exercice sans finalité, comme un jeu ou une expérience», précise Marisa Cornejo.