L’EPFL va formerles designers du futur

Formation L’Ecole polytechnique et l’ECAL se mettent ensemble pour un nouveau master

Le design ce n’est pas seulement une manière d’envisager la forme d’un objet. A l’ère du numérique, c’est aussi un moyen de connecter des communautés, de produire de l’inter­action entre un spectateur et un écran pour jouer ou lui transmettre de l’information. Bref, le design c’est aussi le domaine du style où s’imagine le futur proche.

L’ECAL et l’EPFL, qui marchaient depuis longtemps main dans la main à travers leur projet EPFL + ECAL Lab, viennent de pousser un pont plus loin leur collaboration. «Jusqu’à présent, les étudiants de l’ECAL étaient invités au coup par coup à développer des projets à l’EPFL, explique Alexis Georgacopoulos, directeur de l’ECAL, Nos écoles avaient déjà collaboré à l’élaboration de panneaux solaires, de fibres de carbone et de systèmes de télécommandes. C’était un principe d’échanges, mais sans formation à la clé.»

La formation, justement, le twist qui va tout changer. Désormais, des étudiants sélectionnés intégreront l’Ecole polytechnique où ils pourront se former aux technologies émergentes et mettre sur pied leur projet de A à Z à travers des cours d’électronique et l’accès à une plateforme de prototypage. «C’est la première fois qu’une Haute Ecole comme la nôtre lance une telle formation avec l’EPFL. Le diplôme délivré après deux ans portera la signature des deux établissements.»

Compétences équilibrées

Ils sont déjà quatre inscrits qui suivent ce nouveau master baptisé Design Research for Digital Innovation. Il y a là un ingénieur, une informaticienne, un spécialiste en communication visuelle et une autre en media design qui viennent du Japon, d’Ukraine, de Suisse et du Canada. «L’idée est de trouver le juste équilibre entre les compétences. D’où un mélange entre des étudiants formés à l’ingénierie et ceux qui viennent du design.»Plusieurs partenaires sont parties prenantes de cette innovation. L’ECAL, L’EPFL et le réseau HES-SO, bien sûr. «Mais aussi le canton de Vaud, qui consacre 360 000 francs à son financement.»